« La belle œuvre est celle qui porte des ondes positives dans les entrelacs du temps. »
Florent KAMYA, arto.ci, 2024
1-Entre théâtralisation et matérialité
Où la scène représentée se déroule-t-elle ? Expliquer comment ce lieu renforce le sens de l’œuvre.
La scène se déroule dans un espace sauvage, naturel, broussailleux. L’espace social est celui des champs manifesté par l’illustration du travail des champs.
Quel est le personnage principal ? Comment est-il représenté ? (Observer sa place, son attitude, ses gestes, sa tenue, son regards sa situation).
Le personnage représenté est un homme. Il est massif, avec une forte musculature. Il se tient entre les feuilles des plantes. Son geste est habile dans le maniement d’un crochet en bois. Il est torse nue et semble s’appliquer soigneusement à la tâche. Son regard est baissé sur son geste.
Quelles remarques faites-vous sur le cadre dans lequel se déroule l’activité (décor ou environnement) ? D’où vient la lumière ?
Le décor est maternel et doux. Il n’y aucune opposition, aucun heurt entre l’homme et la nature. L’environnement est très apaisant, coi. L’homme et la nature semble fusionner telle une entité indivisible, un individu. La nature entoure le personnage central comme pour le plonger dans un cocon.
Que pensez-vous des proportions et de l’échelle des personnages et des différents éléments, les uns par rapport aux autres ?
Il y a deux personnages : l’homme et la nature. L’homme est imposant et centré. La nature est vaste et enveloppante. En longueur, la surface de la toile peut être divisée en trois colonnes de dimensions égales. Il y a distribution équilibrée des masses dans la composition. Le personnage principal remplit toute la longueur sur la toile. En largeur, il occupe pratiquement toute la colonne du centre, c’est à dire le tiers de l’espace de composition graphique sur la toile. Les deux autres tiers qui l’encadrent de part et d’autres sont occupés par la nature, feuilles, plantes, etc. Voir figure 1 ci-contre.
2-Transposition
Comment décrirez-vous l’atmosphère à travers la représentation du personnage principal et l’espace dans lequel il se trouve ? Quel rôle joue la lumière et la couleur dans cette œuvre ? Que mettent-elles en valeur ?
Le labeur, le travail n’est pas ici présenté comme un instrument de punition ou de torture ‘’tripalium’’ mais plutôt comme un instrument de libération, d’exaltation de l’être qui est à l’œuvre dans le quotidien.
Les touches de couleur appliquées au personnage sont fugaces. Elles le revêtent d’une force vitale très intense. Il jouit d’une forte vibration énergétique dont l’intensité dérive dans l’éclat des couleurs multiples et juxtaposées en petits fragments, bleu, jaune, vert, rouge ocre… Par contre les plantes, les feuilles, la nature qui l’environnent, sont toutes adoucies avec des couleurs pâles. Les mêmes couleurs qui l’animent se retrouvent dans la nature, mais cette fois alors, elles sont mélangées de blanc, brumeuses, adoucies.
L’orientation de la lumière met en exergue l’impressionnante musculature de son avant-bras, son torse dénudé, et le geste.
Le centre de l’œuvre met en exergue le rapport entre l’homme et la nature.
Quelles sont les valeurs exaltées par cette image ?
Les valeurs exaltées sont : le courage, l’abnégation au travail, la productivité, l’amour du travail bien fait, la concentration, le respect de l’environnement naturel. Pour ne citer que les plus pertinentes.
Quel message retient votre attention ? / Mots de fin
Sans prétendre être l’ultime création de l’Artiste à évoquer le monde ouvrier, elle en donne l’une des images les plus puissantes. Peinture précise et épique de la vie quotidienne, du labeur et de l’exaltation du travailleur dégourdie.
Le monde des labeurs bien que modeste est magnifique. Par-delà, cette œuvre exalte la communion entre l’homme et la nature. La nature magnifie l’Homme et l’Homme est censé en prendre soin, l’écouter. Sans la nature qui l’environne l’Homme perd sa dimension sacrée. Respectons donc la nature.
