mercredi, septembre 18, 2024

08H-17H

- Publicité -
AccueilHistoire de l'artREVUE AFRIQUE DES ARTS

REVUE AFRIQUE DES ARTS

L’esthétique négro-africaine parle d’un art pratique et d’un art fonctionnel. Elle aborde la question de la beauté fonctionnelle. L’art joue un rôle, doit transmettre des émotions et véhiculer des messages. L’art permet à l’homme de communier. « Le mérite de l’art nègre est de n’être ni jeu, ni pure jouissance esthétique mais de signifier. » (Léopold Sédar Senghor, 1964).

L’exposition Art Sénégalais d’aujourd’hui présentée à Paris, au Grand Palais, en 1974, orchestrée par le président Senghor et par le ministère de la culture, représente une étape importante dans l’élaboration, dans la définition et dans l’affirmation du concept et du mouvement de l’École de Dakar.

L’expression «École de Dakar» remonte à 1966, à l’occasion de l’inauguration du Premier Festival Mondial des Arts Nègres. André Malraux, alors ministre de la culture de la France, emploie l’expression pour opposer cette nouvelle école à celle de Paris. L’expression viendrait d’un article publié dans le Figaro, également en 1966, où l’École de Dakar représente l’état de la création plastique contemporaine au Sénégal. Puis, Senghor fait clairement usage de cette nomination.

Comme cité dans la préface du catalogue consacré à l’exposition des œuvres de Picasso à Dakar, en 1972. « Mais pourquoi Picasso? Essentiellement parce que pour la jeune École de Dakar, Picasso est un modèle exemplaire. »

REVUE  AFRIQUE DES  ARTS  

Dans son ouvrage ln Senghor ‘s Shadow, Harney spécifie que l’École de Dakar est représentée par des créations innovatrices qui emploient techniques et matériaux du modernisme européen pour décrire des histoires, des légendes, des héros panafricains, ethniques et religieux, politiques et particuliers au passé colonial de l’Afrique, ou des commentaires sur les forces spirituelles et rituelles des croyances locales.

 Les musiciens, Mademba Guèye, Huile sur toile 110 x 73 cm Avant 1974. Source: Catalogue d’exposition Art Sénégalais d’Aujourd’hui, p. 1974, p. 48.

L’artiste Mademba Guèye, formé à la section des beaux-arts, participe à l’exposition du Premier Festival Mondial des arts nègres, Tendances et confrontations en 1966. La toile Les Musiciens nous montre un exemple de l’influence cubiste parmi certains artistes de l’École de Dakar. Les musiciens de Mademba Guèye évoluent dans un espace déconstruit où des motifs géométriques s’imbriquent l’un dans l’autre et qui sont séparés par des traits de contours noirs. Les couleurs ocre, oranger, bleu, vert et rouge rythment l’univers de la toile.

Le thème de la musique, souvent associé à l’Afrique, a bien sûr un lien direct avec la notion du rythme. Non seulement, le rythme et la musique sont les thèmes de l’œuvre de Mademba Guèye, mais la composition de l’œuvre en elle-même est très rythmée par la superposition de formes et de couleurs.

Dans l’œuvre de Madembe Guèye, Les Musiciens, l’artiste produit le rythme par la déconstruction de l’image en plusieurs fragments.

Les formes volumétriques et simplifiées prenant place dans l’espace fragmenté des musiciens

La facture cubiste de la composition est flagrante. Cette influence des peintres modernes européens se manifeste dans l’œuvre.

ARTICLES LIÉS

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

- Publicité -

Articles populaire

Commentaires recents